Mais pourquoi Bouygues a-t-il dit non à l'UMTS?

Trop cher, trop tôt... S'acquitter de 32,5 milliards de francs pour une voie prometteuse, mais d'abord incertaine, où les risques sont considérables, c'était un peu fort au goût de Martin Bouygues. Surtout, Bouygues Telecom savait qu'en refusant il ne laissait que deux candidats aux licences UMTS pour quatre places prévues au départ. il était donc à peu près certain qu'un nouvel appel à candidature aurait lieu. Et dans un an, pourquoi pas, Bouygues Telecom pourrait dire oui... En attendant, l'opérateur, fidèle à sa position de troisième sur le marché français de la téléphonie mobile, se laisse le temps de choisir une autre vole. EDGE (‘Enhanced Data Rate for GSM Evolution‘), une extension du GSM qui offre du haut débit à 384 Kbits/s (contre les 2 Mbits/s promis l’ UMTS), a ainsi fait partie des options citées par Bouygues lors des premières explications données à la presse: une solution nettement moins coûteuse que l'UMTS et qui, en plus, permet d'équiper le public jusque dans les villages. mais la norme devrait rester anecdotique en Europe... Bouygues Telecom a aussi fait valoir les avancées technologiques dans le domaine de l'image: la compression permettrait de placer plus d'animations sans demander plus de ressources. L’opérateur n'exclut pas non plus de louer des ressources UMTS aux opérateurs qui auront installé le réseau (et payé les licences). Enfin, Bouygues Telecom sait qu'il peut compter sur des partenaires étrangers pour financer son réseau mobile à haut débit: Docomo pourrait être de ceux-là. Surtout si Bouygues ouvre la porte à l'imode en France..